Tout ce que j’apprends, tout ce que je comprends du monde, tout ce que j'aime, vient des images et du son, de la musique. C’est aussi par l’image et la musique que je tente de m’exprimer. Principalement la musique, mais je ne sais jouer d’aucun instrument. J’ai grandi en écoutant des disques tout en regardant les photos des pochettes. Depuis, quand j’entends de la musique, je vois ces images carrées. Quand je vois ces images, ce sont les sons que j’entends. J’ai développé une sorte de synesthésie, ce phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés, sont confondus. Ainsi, je fais des images comme je ferais de la musique. J’y vois des sons, les deux sont indissociables. Il n’est pas innocent que mon format privilégié soit le carré, le format des disques.
En photo, comme en musique (en tout cas celle que j’aime), l’instrument a peu d’importance. On peut créer un refrain inoubliable sur une vieille guitare sans valeur ou un piano mal accordé. De même, l’émotion ressentie devant une photo ne dépend pas toujours du nombre de pixels. Je préfère, en musique comme en photo, une fausse note dans un bon morceau plutôt qu’une perfection sans relief.
Plutôt que de suivre une partition, je préfère improviser. Je ne sors jamais de chez moi, appareil photo au cou, en cherchant les images. Je ne chasse pas les photos, je les pêche ! Je laisse aller mon regard, malgré moi, comme un bouchon sur l'eau, et parfois ça mord ! C'est aussi pour cela que je n'ai sur moi qu’un « smartphone » pour attraper ces moments qui s’imposent à moi. Il n’est pas question de revenir avec du matériel retrouver ces moments fugaces. Ils n’existent déjà plus.
Une partie des photos exposées ont été prises avant, pendant ou après un concert. Ces escaliers vers la lumière sont probablement aussi le fruit de cette même synesthésie. Ils sont le temps suspendu au moment où l’on rentre dans une salle de concert, ou l’on devine derrière la porte les lumières des projecteurs, le moment où les images et le son se rejoignent.
En photo, comme en musique (en tout cas celle que j’aime), l’instrument a peu d’importance. On peut créer un refrain inoubliable sur une vieille guitare sans valeur ou un piano mal accordé. De même, l’émotion ressentie devant une photo ne dépend pas toujours du nombre de pixels. Je préfère, en musique comme en photo, une fausse note dans un bon morceau plutôt qu’une perfection sans relief.
Plutôt que de suivre une partition, je préfère improviser. Je ne sors jamais de chez moi, appareil photo au cou, en cherchant les images. Je ne chasse pas les photos, je les pêche ! Je laisse aller mon regard, malgré moi, comme un bouchon sur l'eau, et parfois ça mord ! C'est aussi pour cela que je n'ai sur moi qu’un « smartphone » pour attraper ces moments qui s’imposent à moi. Il n’est pas question de revenir avec du matériel retrouver ces moments fugaces. Ils n’existent déjà plus.
Une partie des photos exposées ont été prises avant, pendant ou après un concert. Ces escaliers vers la lumière sont probablement aussi le fruit de cette même synesthésie. Ils sont le temps suspendu au moment où l’on rentre dans une salle de concert, ou l’on devine derrière la porte les lumières des projecteurs, le moment où les images et le son se rejoignent.